Que dire de la situation actuelle ?
Une chose est certaine : elle est extrêmement anxiogène pour la plupart d’entre-nous.
A longueur de journée, les médias, aux mains de quelques « milliardaires », ne nous parlent que d’une chose : la guerre !
La guerre en Ukraine d’abord, attaquée en 2022 par la Russie impérialiste de Vladimir Poutine. Ukraine qui, après le retour de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, et maintenant menacée de dépeçage entre la Russie d’une part, et les Etats-Unis d’autre part, qui convoitent la richesse de ses terres et son électricité.
La guerre à Gaza ensuite, à la suite du pogrom organisé par le Hamas se soldant par la mort d’au moins 1200 israéliens, en blessant 7 500 autres et faisant 255 otages, s’en est suivi d’une riposte immédiate d’Israël sur la bande Gaza. Riposte justifiant les pires atrocités à l’encontre des gazaouis, menant au massacre d’au moins 47 000 d’entre-deux.
Venons-en maintenant à Trump. Depuis son retour au bureau ovale en janvier dernier, Trump semble être en guerre contre la terre entière. Pour le moment, cela se traduit par une guerre commerciale chaque jour plus violente à l’encontre de pays étrangers comme représentant, à ses yeux, étant des ennemis commerciaux nuisant à la compétitivité de l’économie américaine.
Ce retour du protectionnisme aux Etats-Unis est inquiétant, et ce d’autant plus que Trump, à l’instar de Poutine et de Netanyahou, souhaite mener une politique d’annexion du canal de Panama, du Canada et du Groënland.
J’en arrive donc à la situation de la France et l’Europe.
Macron, après la défaite de son camp aux élections européennes en mai 2024, a donc dissout l’Assemblée Nationale. L’a-t-il fait sur un coup de tête car contrarié ? Avait-il un plan machiavélique en tête, en voulant placer le RN au pouvoir ou croyait-il qu’un cercle de la raison l’aurait auréolé d’une majorité absolue afin de continuer son travail de sape mené depuis sa première élection en 2017 ? Nul ne le saura vraiment jamais…
Le résultat de ces élections était pour le moins inattendu : alors que les médias aux ordres des oligarques français prévoyaient un risque imminent d’arrivée au pouvoir du RN, c’est finalement une majorité relative de gauche, le NFP, qui l’emporta.
Il s’obstina, au nom de la « raison », à ne pas nommer de gouvernement à la sortie des élections législatives, mettant pourtant en tête les forces progressistes et de gauche incarnées par le NFP.
Pour ne pas nommer immédiatement un nouveau gouvernement suite à la nouvelle configuration de l’Assemblée Nationale, tous les prétextes furent utilisés : un jour, les Jeux Olympiques ne permettaient de nommer un gouvernement dans un contexte politique si compliqué ; le lendemain, c’est parce qu’il convenait de trouver un Premier-Ministre qui ne se ferait pas censurer, ce qui ne serait pas le cas s’il venait à nommer Lucie Castets cheffe de gouvernement.
En septembre, la nomination de Michel Barnier ne donnait plus aucun doute sur l’orientation politique voulue par Macron : elle s’annonçait hyper-austéritaire pour les classes populaires et moyennes, alors qu’elle devait être particulièrement favorables pour les entreprises et les « premiers de cordée ».
Le budget proposé par Barnier prévoyait des coupes à la hache dans tous les budgets, sauf ceux qui devaient être sanctuarisés, comme celui des armées. Cependant, il devait trébucher lors du passage en force du budget de la Sécurité Sociale le 4 décembre 2024 : la partition en 3 grands blocs politiques semblait mettre un terme à l’autoritarisme de Macron et de la Vème République.
Quelques jours plus tard, c’est donc un « centriste », François Bayrou, qui fut nommé par Macron. Bien que les deux hommes ne semblent pas être les plus grands amis du monde, ils s’accordent au moins sur un point : la politique dite de l’« offre » et austéritaire avant tout, et ce d’autant plus que les caisses de la République, à force de cadeaux pour les plus riches et les grands groupes du CAC 40, sont vides.
D’ailleurs, les différences entre le budget présenté par Barnier et celui de Bayrou sont ténues, même si Bayrou fit semblant de lâcher du leste sur certaines mesures (comme les 3 jours de carence dans la fonction publique par exemple).
Et cela ne devrait pas aller en s’améliorant. En effet, Macron se voit en chef de guerre et veut faire passer le budget du ministère des armées à plus de 100 milliards d’Euros par an d’ici 2029, et sans augmentations d’impôts.
Cela va forcément mener à croître l’austérité sur les autres postes de dépenses. Les services publics, mais aussi sociaux, sont condamnés à maigrir davantage pour financer son funeste projet.